CARIFESTA : Le Gouvernement de la Barbade n’a pas assuré.

Bridgetown – Après Port au Prince 2015, une importante délégation guadeloupéenne conduite par le président de la Région Ary Chalus en personne a fait le déplacement à Barbade  pour participer à la 13é édition du Carifesta. Mais du point de vue de l’organisation le gouvernement barbadien n’a vraiment pas été à la hauteur de ce qui aurait dû  être la  grande fête de la culture caribéenne.

C’est donc une bonne quarantaine de guadeloupéens venus d’horizons divers : artistes-musiciens, artisans, qui a séjourné  pendant près d’une  semaine  à Bridgetown la capitale du micro état barbadien. Tout a débuté par un gros ratage. La délégation qui devait s’envoler  pour la Barbade, dès le milieu de la semaine dernière a dû patienter plus d’une journée, le temps que le cyclone Harvey ait soufflé sur la Barbade, obligeant donc les autorités de l’île à fermer l’aéroport. Dame nature faisant des siennes, il a fallu s’adapter. C’est donc dans la nuit du vendredi 18 aout que la plus grosse partie de la délégation a donc enfin pu fouler le sol barbadien. Les Guadeloupéens, installés dans un palace des années 70 ont pu constater qu’il était plus que compliqué, passé minuit de pouvoir se restaurer dans une ile qui se targue d’être l’une plus touristiques de la petite Caraïbe. Ce n’était là que le début des désillusions. La plus grosse des déceptions a été de se rendre compte que Carifesta 2017 à la Barbade ne fut à aucun moment été la fête populaire de la culture caribéenne.

Dans les rues de la capitale barbadienne, peu d’affiches, de calicots Carifesta ; la population ne semble guère  s’être intéressée à une manifestation qui survient quelques jours à peine après un mouvement social qui a mis dans les rues, le 3 aout dernier, plus de 20.000 salariés. L’ensemble des syndicats de travailleurs barbadiens s’est en effet très fermement opposé à la brutale augmentation de la taxe d’importation décidée par le gouvernement du premier ministre Freundel Stuart. Dans un pays où 70% de ce qui est consommé est importé, plus 8% sur les taxes signifie une augmentation équivalente du coût de la vie.

C’est dans ce contexte déjà socialement troublé auquel sont venus s’ajouter les dégâts causés par le cyclone Harvey, que Carifesta 2017 a débuté.

Autant dire que le cœur n’était pas à la « fête » à Bridgetown.

Rodes Jean-Claude

 

(source Dannick Zandronis envoyé spécial de l’UJMG)

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