Un nouveau président à la tête de La Fédération Hospitalière de Guadeloupe : Le Docteur André ATALLAH.

Qui est le Dr André ATALLAH ?

Né à Basse-Terre, le Dr André ATALLAH est marié et père de 3 enfants.

Il effectue ses études de médecine Toulouse et devient cardiologue.

De retour en Guadeloupe en 1988, il exerce à l’hôpital Saint-Hyacinthe, qui deviendra plus tard le CHBT.

Titulaire de 7 CES et ou DU, André ATALLAH sera nommé chef de service puis chef de pôle, et exercera également le mandat de président de la CME (Commission Médicale d’Etablissement) de 1996 à 2003.

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Auteur prolifique, il a rédigé 43 publications dans des Revues Nationales et Internationales avec Comité de Lecture et réalisé 47 présentations dans des congrès nationaux et internationaux.               Il a également dirigé une dizaine de thèses et enseigné à la faculté de médecine des Antilles dans le cadre des DU de Diabétologie, d’Obésité, d’Activité Physique adapté et au E-learning sur l’HTA pour les DES de cardiologie, sur le site de la Société Française de Cardiologie.

Président du Collège de Cardiologie de la Guadeloupe : 2004 – 2005, (dont il fut l’un des membres fondateur aux côtés du DR Gérard SOURIANT, C’est aujourd’hui sa fille, le Docteur Véronique ATALLAH, cardiologue, cardio-pédiatre au CHUG qui en assure actuellement la présidence.  

L’un de vos premiers combats bien connus pour l’Hôpital en Guadeloupe a été celui de conforter le CHBT comme Etablissement de Santé Publique fort dans le système de Santé en Guadeloupe. ?

En effet. A l’époque, le combat était loin d’être gagné. C’est ma fonction de Membre titulaire du bureau de la Conférence Nationale des présidents de CME des Centres Hospitaliers, (représentant les DOM-TOM de 1996 à 2003), qui m’a permis de défendre l’établissement.                                            Il n’y avait pas d’ARS « localement », et donc il fallait aller tous les mois à Paris, pour obtenir gain de cause. Le projet parisien se résumait à un gros CHUG et des structures hospitalières satellites plutôt orientées sur les soins de suite sur le reste de la Guadeloupe.       Avec le recul, entre l’incendie du CHUG et la pandémie du COVID-19, je me dis que ce combat méritait d’être mené et d’aboutir car aujourd’hui le CHBT a démontré toute son utilité de soutien au CHU et pour la population guadeloupéenne. Je souhaite rendre hommage à tous les médecins, le personnel et directeurs qui ont cru au CHBT, et plus particulièrement au docteur feu Joseph LACAVE qui y a exercé la fonction de président de CME et à qui j’ai succédé.

Et concernant le service de cardiologie du CH de Basse-Terre, celui-ci est passé de 24 lits à 65 lits et places en quelques années. Avec la création du centre de Rééducation Cardiaque et le développement de la spécialité Rythmologie/Stimulation, l’effectif des cardiologues est passé de 2,5 à 8 équivalents temps plein

Quelles sont les autres actions fortes que vous avez menées en faveur de l’Hospitalisation Publique en Guadeloupe et aux Antilles ?

Au sein de la Conférence Nationale des présidents de CME des Centres Hospitaliers, j’ai œuvré à l’obtention de financements permettant aux hôpitaux d’outre-mer de remplacer les postes de VAT (Volontaires à l’Aide Technique) en postes d’assistants associés. L’enjeu était important car à l’époque ces postes de VAT étaient indispensables au bon fonctionnement des hôpitaux.

Plus récemment, en ma qualité de Vice-Président de la FHG, je me suis investi avec succès en faveur du confortement de l’hôpital public notamment en proposant la revalorisation du coefficient correcteur géographique et des MIG (Missions d’Intérêt Général).

De 2010 à 2015, j’ai occupé la fonction de Vice-Président du Conseil régional, en charge de la commission santé. C’est dans ce cadre que j’ai soutenu et encouragé la contribution financière du Conseil Régional aux investissements des établissements de santé. (Scanner au CHBT et Marie-Galante, Robot chirurgical au CHUG, etc)

Plus généralement pouvez-vous citer 3 ou 4 actions dans le domaine de la santé  et quelles sont les actions dans lesquelles vous vous êtes particulièrement impliqué ?

La Loi Lurel, dite Loi sur le Sucre Outre-Mer : j’en suis l’instigateur et le lanceur d’alerte.

La mise en place des P3S (Parcours Sportifs de Santé Sécurisés), projet labellisé PNNS par le ministère de la Santé 

En lien avec des collègues étudiants guadeloupéens, je citerai volontiers les cours de soutien assurés aux étudiants Guadeloupéens de première année de médecine afin de préparer le concours de PCM1.                                                                                                                                                        

Et enfin mon investissement dans le domaine de l’HTA (Hypertension Artérielle).  Fondateur et Coordinateur depuis 2003 du Réseau HTA-GWAD qui propose notamment des parcours d’éducation thérapeutique aux patients.

Vous connaissez bien la FHG pour avoir déjà siégé au Conseil d’Administration et au bureau ?

En effet, j’ai été à 2 reprises Vice-Président de la FHG, donc j’ai une bonne connaissance de cette instance. J’en profite pour saluer le travail réalisé par l’équipe sortante avec Elie CALIFER comme président et Francis FARANT comme délégué régional. Nous avons fait du bon travail ensemble. Ils restent membres du Conseil d’Administration de cette FHG et nous continuerons à travailler ensemble.

Quels seront les priorités et actions prévues lors  de votre mandature à la FHG ?

Permettez-moi tout d’abord de remercier les membres du Conseil d’Administration de cette FHG représentant 11 établissements de santé qui m’ont fait confiance en m’élisant à ce poste, et ce à l’unanimité. Le challenge à relever est énorme mais je sais pouvoir compter sur la collaboration de tous pour relever les défis qui nous attendent.  Nous avons traversé 3 années difficiles, entre l’incendie du CHUG et la pandémie du COVID-19. Je salue toute la famille hospitalière qui s’est fortement investie pour faire face et répondre présent en ces moments difficiles.

Frédéric VALLETOUX, Le président de la Fédération Hospitalière de France, m’a d’ores et déjà contacté : son soutien nous est acquis. Nous nous rencontrerons très prochainement lors du « Grand Oral » des candidats à la présidentielle que la FHF organise pour connaitre le projet que chacun porte pour l’hôpital.

La campagne des présidentielles et le début du mandat sont des périodes propices à l’avancée des dossiers.
Je vais vite réunir le bureau et la CA et soumettre des projets et actions à mener.

Les chantiers ne manquent pas :

  • Le rattrapage sanitaire pour les outre-mer et donc la Guadeloupe
  • La lutte contre les inégalités de santé entre les territoires en tenant compte de notre situation d’insularité
  • L’attractivité médicale, les projections pour 2030 avec la population qui vieillit ne sont pas rassurantes
  • La situation financière des hôpitaux, dont il faut revoir en outremer les modalités de financement
  • La tenue des assises de la santé
  • La mise en place d’un groupe de Conseil d’Experts qui sera une force de proposition, avec une plateforme qui sera élaborée et remise en haut lieu

Et j’insiste une famille hospitalière réunie médecins, direction, paramédicaux, représentants du personnel, car « nou adan menm bato là »

 Le nouveau bureau de la FHG :

  • Président : Dr André ATALLAH
  • Vice-Président : Dr Patrick PORTECOP
  • Délégué Régional : Gérard COTELLON
  • Délégué Régional-Adjoint : Elie REGENT
  • Trésorier : Youri BANGOU
  • Trésorier-Adjoint : Marc JASMIN
  • Membres :, Camille ELISABETH, Xavier BOUCHAUT, Marie-Antoinette LAMPIS
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