Conseil départemental :6ème plénière.

Points forts du discours de Guy LOSBAR ( Extrait).

Nous nous réunissons dans le cadre de cette 6ème plénière afin d’aborder des sujets importants pour notre territoire et pour nos concitoyens. Je veux parler de sujets qui touchent le quotidien des Guadeloupéens, comme l’accès à l’eau potable et agricole, comme les enjeux d’une insertion professionnelle durable, comme le développement culturel et touristique. La Guadeloupe regorge d’experts et elle a aussi des citoyens de la société civile qui ne demandent qu’à être associé à la décision. Nous les écouterons, tous, avec attention et pragmatisme. La Guadeloupe doit être en mesure d’avoir une relation moins tutélaire et davantage partenariale avec l’État, dans la conduite des affaires du pays.

 

Politiques publiques :

Nous avons une méthodologie que nous avons co-construite avec les plus hautes autorités de l’État. Nous avons un engagement fort des élus, des conseillers régionaux, départementaux, des parlementaires, du Président de l’Association des Maires de Guadeloupe.

L’ambition

Notre rapport à l’État, et donc de notre rapport à nous-mêmes. La marche du monde et les atouts dont nous disposons doivent nous conduire à nourrir une ambition forte pour l’avenir de notre archipel. Cette ambition forte, c’est d’avoir conscience que la Guadeloupe regorge de potentialités qui peuvent la rendre plus attractive et qui peuvent apporter un épanouissement à tout un chacun. Cette ambition forte, c’est prendre la pleine mesure de la force de notre identité et de ce qu’est la puissance guadeloupéenne. Mais c’est surtout l’ambition de nous rassembler autour d’un projet partagé, pour le pays.

C’est ce que j’ai annoncé aux côtés du Président de la Région, Ary Chalus, dans le cadre du Contrat de Gouvernance Concertée. C’est sur cela que j’ai insisté lors de la campagne électorale, depuis mon élection et ma réélection à la tête du Conseil départemental, avec la confiance que tous ici présents m’avez témoignée. C’est ce que j’ai martelé au cœur de la crise sociale, particulièrement dure, qu’a connu notre pays à la fin de l’année 2021. C’est ce que j’ai également expliqué aux côtés des élus guadeloupéens, mobilisés autour d’une plateforme de propositions, au cœur de la crise sociale de 2021…

 C’est ce que j’ai expliqué lors de ma rencontre avec le Président de la République en février 2022. C’est ce que j’ai montré aux côtés du Président Ary CHALUS, en apposant ma signature au bas de l’Appel de Fort de France. Et enfin, c’est ce que nous avons défendu lors du dîner avec le Président de la République et les élus ultramarins le 7 septembre dernier. Après cette dernière rencontre avec le Président de la République, j’ai convenu avec les plus hautes autorités de l’État que l’ensemble des politiques publiques conduites sur notre territoire puissent découler d’une nouvelle méthode de fonctionnement.

Une nouvelle méthode de fonctionnement.

Cette nouvelle méthode permettra d’ouvrir la réflexion pour que la Guadeloupe soit résolument force de proposition et de négociation pour une co-construction des politiques publiques avec l’État.

Cette nouvelle méthode, qui constitue un ambitieux chantier, peut se décliner en trois volets : – La réalisation d’un état des lieux par politiques publiques ; – Établir la liste des problématiques et des leviers dont nous avons besoin afin de lever ces freins, notamment au niveau juridique ; – Considérer la nécessité d’engager une évolution institutionnelle ou statutaire pour une meilleure efficacité de nos politiques publiques. C’est l’esprit de la proposition de méthode sur laquelle j’ai échangé avec les plus hautes autorités de l’Etat et qui a été confirmée par la correspondance reçue des Ministres Gérald DARMANIN et Jean-François CARENCO le 24 octobre dernier. C’est en ce sens qu’avec le Président Ary CHALUS, nous avons décidé de programmer une réunion de la commission ad hoc chargée de la préparation des travaux du Congrès le 14 novembre prochain. Cette commission pourra ainsi piloter les travaux, particulièrement denses, qui nous mobiliseront durant les 6 prochains mois avant la tenue d’un premier Comité Interministériel des Outre-Mer placé sous la présidence de la Première Ministre

 La question de l’alimentation en eau potable

Il faut saisir l’opportunité de cette plénière afin de réaffirmer l’engagement solidaire du Département aux côtés du SMGEAG, de l’État et de la Région,. Cela signifie se mobiliser aux côtés du SMGEAG afin de rechercher et réparer chaque jour davantage de fuites, Cela signifie accompagner le Syndicat pour remplacer les canalisations, comme nous le faisons sur le site de Belle Eau Cadeau aux côtés de la région en mobilisant notre stock stratégique. Cela signifie assumer la maitrise d’ouvrage et supporter financièrement des constructions et des réparations d’ouvrages, Cela signifie contribuer à l’élaboration du Programme Pluriannuel d’Investissement du syndicat, et mobiliser au moins 50M€ de travaux chaque année. Cela signifie tout simplement élaborer de façon concertée avec l’Etat, la Région et le Syndicat, une feuille de route partagée sur les cinq prochaines années. Cela signifie tout simplement assumer notre responsabilité collective face à un problème majeur que les postures, les impostures et les critiques stériles ne suffiront pas à régler.

 Le Tourisme

La SEM Patrimoniale restera un partenaire privilégié du Département sur les différents chantiers de développement du territoire. Nous devons disposer d’outils agiles et efficaces qui nous permettront de renforcer la mise en tourisme des sites patrimoniaux dont nous nous attacherons en amont à renforcer l’animation culturelle. C’est bien l’ambition que nous portons à travers la création d’un Établissement Public Industriel et Commercial (EPIC) en charge de la valorisation touristiques des sites patrimoniaux.  Mon ambition est de faire de Beauport un site ouvert sur le nord Grande-Terre, avec une véritable identité culturelle, un lieu de transmission, de savoir-faire et de savoirs. En somme, un lieu de rayonnement pour le nord Grande-Terre et d’attractivité pour la Guadeloupe.

je veux révolutionner l’insertion en Guadeloupe.

 Ce pari fou, mes chers collègues, c’est de révolutionner l’insertion en Guadeloupe et de détecter les nouvelles niches d’insertion sur tout le territoire. Parmi ces défis, celui de réussir l’insertion durable des 40 000 bénéficiaires du RSA est sans doute le plus difficile. Ce pari fou, que je tiens à relever avec vous, consiste à diminuer de façon significative le nombre de bénéficiaires du RSA durant notre mandature.

Je veux que le Département puisse offrir à ce jeune qui veut devenir scaphandrier l’accès à la formation adéquate. Je veux que le Département puisse offrir à cette jeune fille qui veut se lancer dans les métiers de la mode la possibilité d’atteindre ses objectifs. Je veux que le Département puisse offrir à ces jeunes qui rêvent d’innovation, de domotique et de silver economy les outils nécessaires afin d’atteindre leurs rêves

L’ autosuffisance alimentaire

 Je pense à la permaculture, où l’essor de nouveaux emplois permettra d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Je pense à l’agro-transformation des produits de notre terroir et du lien nécessaire qui doit être fait entre de nouvelles structures d’insertion et les entreprises existantes sur le territoire. Je pense à l’élevage maritime et au développement de fermes marines à proximité de nos côtes. Je pense aussi A la transition écologique et énergétique, et notamment à la nécessité de former des femmes et des hommes qui accompagneront le développement des parcs de rechargement pour les voitures électriques. Je pense enfin à l’artisanat, où un partenariat fort peut être envisagé avec la chambre et les acteurs du territoire afin de faire le lien entre les artisans qui partiront à la retraite dans quelques années et les personnes cherchant à s’insérer sur le marché de l’emploi.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Derniers actualités

Retour en haut