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L’appel du 18 juin !

Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres.”

 Charles de Gaulle

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

 Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

  Les grandes et déstabilisantes grandes manœuvres des Sénatoriale et  du Congrès n’ont pu éclipser  la cérémonie commémorative du 83 e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle.

Au moment où le civisme, l’intérêt général, tombe en jachère, et que l’unité nationale s’effrite et se tribalise, portant avec les extrêmes,  des coups de canifs aux valeurs républicaines et aux vivre ensemble,  il y a lieu de rappeler, même sommairement la portée historique de cet appel du 18 juin.

Affiche ayant suivi l’appel du 18 juin 1940
  L’affiche “à tous les français” placardée sur les murs de Londres

Extrait du texte de l’appel

…La défaite est-elle définitive ? Non !  Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.  Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle .Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. …Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

« Notre » Eboué résistant de la première heure

A ceux de souches, souvent planqués et collabos dès les premières heures de la guerre, devenus des chantres du négationnisme et militants actifs de la pureté de souche, de la bonne couleur, de la bonne religion.  De les peureux, qui discriminent, et excluent,  nous renvoyons nos lecteurs aux sacrifices et au patriotisme. De ces  vrais résistants hexagonaux et surtout à ceux des « Outremers,  lors de de cette seconde guerre mondiale.

On ne le dira jamais assez fort. La France doit beaucoup à Adolphe Sylvestre Félix Éboué. A cet administrateur colonial, résistant de la première heure durant la Seconde Guerre mondiale  qui fut de 1936 -1938 Gouverneur de la Guadeloupe, puis gouverneur général de l’Afrique Equatoriale Française. Eboué est condamné à mort par Vichy,  pour avoir répondu à l’Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle.   Depuis 1949, Félix Éboué repose au Panthéon.

Charles de Gaulle et le gouverneur-général Félix Éboué au Tchad vers octobre 1940. Pendant la Seconde Guerre mondiale. Devant la menace d’un futur conflit, il est nommé en 1938 gouverneur du Tchad, avec mission d’assurer la protection de la voie stratégique vers le Congo français ; il fait construire les routes qui devaient permettre en janvier 1943 à la colonne Leclerc de remonter rapidement à travers le Tibesti vers l’Afrique du Nord.

Au cours de la première guerre mondial sur les 8700 Guadeloupéens qui étaient partis, 1470 ne reviendront jamais. Lors de la 2ème guerre mondiale, le sacrifice était tout aussi lourd ! Rendons l’hommage à nos pères, qui voulaient tout simplement entrer Blo, blo blo, an kyou a Hittler. Si la guerre pour la 2 -ème fois, n’était pas venue aux Guadeloupéens, les Guadeloupéens en homme libre et par patriotisme,  s’empressaient d’aller à leur rencontre.   

Nous ne saurions terminer sans rendre un hommage mérité à notre compatriote, le Guadeloupéen Tony BLONCOURT, issu de parents enseignants Marie-Galantais. Tony est fusillé au Mont-Valérien à Paris alors qu’il est âgé de 21 ans et encore étudiant. Il avait été arrêté en janvier 1942. Il fut l’un des premiers à prendre les armes contre l’occupant nazi. Il était le petit-neveu du Guadeloupéen, député communard, Melvil-Bloncourt. Tony a écrit une lettre émouvante à ses parents quelques heures avant son exécution qui fut précédée d’un simulacre de procès au Palais-Bourbon.

 Extraits.

 Maman, papa chéris,

Paris – Prison de la Santé – 9 mars 1942

……Vous saurez la terrible nouvelle déjà, quand vous recevrez ma lettre. Je meurs avec courage. Je ne tremble pas devant la mort. Ce que j’ai fait, je ne le regrette pas si cela a pu servir mon pays et la liberté !Je regrette profondément de quitter la vie car je me sentais capable d’être utile. Toute ma volonté a été tendue pour assurer un monde meilleur…. J’ai compris que la liberté de vivre, ce que l’on pense, n’est qu’un mot et j’ai voulu que ça change…J’ai la certitude que le monde de demain sera meilleur, plus juste, que les humbles et les petits auront le droit de vivre plus dignement, plus humainement.

 (…)  . Je pleure ma jeunesse, je ne pleure pas mes actes. Je regrette aussi mes chères études, j’aurais voulu consacrer ma vie à la science.

Votre petit Toto.

NDLR. L’appel du 18 Juin est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, le 18 juin 1940. Ce discours est une réponse au discours radiophonique du 17 juin 1940 du maréchal Pétain fait, la veille à 12 h 20, quand celui-ci est devenu président du Conseil.17 juin à 12 h 30, Pétain, nouveau chef du Gouvernement français, fait un discours officiel à la radio où il annonce qu’il faut cesser le combat et son intention de demander à l’ennemi la signature d’un armistice.

DURIZOT JOCELYN

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