Journée mondiale de liberté de la presse

Des menaces lourdes sur la liberté de la presse.

    Médias, justice et Etat de droit : les contrepoids du pouvoir !? Un nombre croissant d’États ne garantit pas au public une information fiable et indépendante. Et remet parfois en cause le rôle des journalistes, voire instrumentalise des médias

Journée mondiale de liberté de la presse

L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 3 mai Journée mondiale de liberté de la presse ou tout simplement Journée mondiale de la presse. Afin de sensibiliser à l’importance de la liberté de la presse et rappeler aux gouvernements leur obligation de respecter et faire respecter le droit de liberté d’expression consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

L’Unesco a attribué jeudi 2 mai 2024 son Prix mondial de la liberté de la presse à l’ensemble des journalistes palestiniens couvrant Gaza et pas à Haïti( pour un prix alternatif ?). 

Un métier à risque !

Les journalistes dérangent . Il n’y a pas qu’en périodes électorales ou de conflits qu’ ils deviennent des cibles. Combien de nos confrères et si jeunes ont été tués en Haïti, en Afrique, en Amérique du sud, et autres pays de la dictatures musclée ou embastillés. Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), au moins 97 journalistes et salariés de médias ont été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas.

Le classement mondial !

Dans son rapport annuel  publié ce vendredi 3 mai, sur Liberté de la presse : Reporters sans frontières s’inquiète de la hausse des “pressions exercées” par les États.  Il n’y a pas que RSF qui  s’inquiète d’une hausse des “pressions exercées” par les États sur les journalistes et de l’arrivée au pouvoir de “prédateurs de la liberté de la presse” dans le monde

Reporters sans frontières (RSF) a publié ce vendredi 3 mai, l’édition 2024 de son classement mondial de la liberté de la presse. En 2024, la Norvège, du Danemark et de la Suède sont sur le podium des pays où la liberté de la presse est le mieux respectée. La Norvège conserve ainsi sa première place pour la huitième année consécutive, malgré un moins bon score qu’auparavant. L’Irlande, deuxième l’an dernier, est rétrogradée en huitième position. En cause, “des intimidations judiciaires de la part des formations politiques” à l’encontre des médias.

L’Allemagne, 21e l’an dernier, se hisse à la dixième place. Quant à la France, elle progresse un peu, passant de la 24e à la 21e place. Le Royaume-Uni, 23e,

En fin de classement, l’Afghanistan, la Syrie et l’Érythrée remplacent la Chine, le Vietnam et la Corée du Nord. L’Afghanistan “ne cesse de réprimer le journalisme depuis le retour au pouvoir des talibans”, analyse RSF. La Syrie et l’Érythrée sont “deux pays qui sont devenus des zones de non-droit pour les médias, avec un nombre record de journalistes détenus, disparus ou otages”, souligne l’ONG.

La Chine reste toutefois le pays où on “emprisonne le plus grand nombre de journalistes au monde“. Le gouvernement “continue d’exercer un contrôle strict sur les canaux d’information, en mettant en place des politiques de censure et de surveillance”. Et au Vietnam, les journalistes qui s’expriment sur les réseaux sociaux “sont quasi systématiquement enfermés”.

En Europe, RSF cite encore l’Italie, 46e au classement (moins cinq places. La Russie, 162e mondiale, “continue sa croisade contre le journalisme indépendant”. l’Ukraine gagne 18 places au classement et passe à la 61e place. RSF observe une détérioration préoccupante du soutien et du respect de l’autonomie des médias et un accroissement des pressions exercées par l’État ou d’autres acteurs politiques”, écrit le rapport.

 Notre droit à la vérité !  

La contribution des médias à la bonne gouvernance et au développement doit être  reconnue ! En soutenant la liberté de la presse, nous défendons notre droit à la vérité.  Un journalisme de qualité, non instrumentalisé,  permet aux citoyens de prendre des décisions éclairées quand au développement et attentes de la société. Il contribue également à dénoncer les injustices, la corruption et les abus de pouvoir. Pour cela les journalisme doit être capable de s’épanouir dans un environnement permettant un travail indépendant sans ingérence excessive et dans des conditions de sécurité. Seuls des journalistes libres ayant des médias « légalisées » avec des droits et des devoirs soucieux de la déontologie, en vérifiant toujours les faits,  ( rien à voir avec les réseaux sociaux des fakes) !

Dans des dizaines de pays à travers le monde, des publications sont censurées, condamnées, suspendues ou tout simplement n’ont plus le droit de paraître, alors que des journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés, attaqués, détenus ou même tués.

 Nous déplorons un net recul de la liberté de la presse et principalement au moment des enjeux de gouvernance lors de consultations électorales « majeures » Pour rappel une élection démocratique ne se limite pas uniquement au vote. Elle dépend en grande partie des informations dont disposent les électeurs sur toutes les questions liées au processus lui – même et sur les programmes proposés par les différents candidats . Seules un presse libre et citoyenne, consciente de sa responsabilité et du respect de l’éthique, peut assurer pleinement cette responsabilité.

L’occasion pour votre serviteur de rappeler « jantiman »  aux pouvoirs publics leur soutien, aussi financier et logistique à ce quatrième pouvoir en difficulté. Mé kipaka baré !  Une nécessité pour garantir une démocratie éclairée participant au grandir des citoyens. Un bon citoyen est un citoyen bien informé

Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne. Alors qu’il réside dans la façon de la gravir. N’ayons pas peur d’avancer même lentement. Ayons peur de rester immobile. Je le dis à mes confrères, notre métier est difficile, dangereux. Exposé !  Pa moli !

 Citons ici Martin Luther King « Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement.

DURIZOT JOCELYN ( Président de la section Guadeloupe de l’UPF(  l’Union de la Presse Francophone- UPF) . Président de l’UJMG ( Union des journalistes et médias de la Guadeloupe dont le siège est à la Maison de la presse ( jardin botanique à Basse – Terre).

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