Le débat ; Quid de la marchandisation  et de cette gabegie de l’eau !? 

   

 Quand l’eau ce  bien commun devient rare, et sa gestion calamiteuse, un danger de santé publique chez nous , et demain de survie,   son partage, comme sa distribution, son coût,  met sous pression ses multiples usagers. Chez nous, ce scandale récurrent, dont les institutions européennes mais aussi onusiennes, s’en préoccupent et dénoncent, doit cesser. On foutaj de gèl, on wélélisme, qui a trop duré, et dont pour se « dédouaner »  les compétences partagées saucissonnent la responsabilité.  

Personne n’a de droit absolu sur l’eau

Pierre Roche ( ingénieur à l’inspection générale de l’environnement et du développement durable,  l’auteur de L’eau dans le monde,aux éditions Presses de l’École Nationale des Ponts-et-Chaussées) a raison.  Personne n’a de droit absolu sur l’eau.  Car elle est  avant tout une question sociale, politique, économique et environnementale. Se  la partager est un défi colossal.    Et j’en conviens, ce sujet est trop sérieux pour être laissé aux seuls ingénieurs, et trop important pour être laissé aux seuls politiciens et médias !  

L’eau est au cœur de la vie quotidienne.

L’eau ne peut pas être qu’un débat technique et même financier. 

Elle est déterminante pour les enjeux de notre survie. Elle ne peut pas être débattue à la wélélé  é sé pa ma fòt. Et encore moins de manière désincarnée. C’est en cela que c’est l’affaire de tous. Et, même au-delà de l’humanité, du monde vivant, quoique  en pense chez nous cette gouvernance composite de la bande des « quatre » pour tranquilliser. Mé sé kouto sèl ki sav sa ki ka pasé an kyé a jiromon

 La nature comme notre konprinèt  a en effet du mal à participer et à décoder ces   colloques et débats  soporifiques! Il est difficile de parler au nom de la nature, du développement et de la vie. Or, beaucoup de personnes ont la prétention de le faire et chacun a tendance à plaquer sur le sujet sa vision des choses. Et comme la nature, comme les besoins,  est en perpétuelle évolution, jamais à l’identique, il est difficile de décréter que la nature  et notre « patience » doit être comme ceci, ou comme cela 

Tension accrue entre l’offre et  la demande?

Quand l’eau traverse plusieurs pays , avec ceux en amont et d’autres en aval, les conflits autour de l’eau ont toujours existé. Dès qu’il y a des milieux un peu arides, des périodes de sécheresse et surtout avec la crise climatique,  les tensions surgissent.   Si on ne peut éviter  l’augmentation actuelle des vagues de sécheresse, qu’e est – il, des fuites d’eau, des eaux usées, et la présence de cultures agricoles de plus en plus consommatrices en eau. Avec le développement touristique et cette exigence de « l’hygiène » , forcément, la pression sur les usagers va s’intensifier.

Gérer un bien commun comme l’eau soulève des questions plus larges

Comment ménager la planète, les villes, les campagnes…, comment user de l’eau disponible sans en abuser, comment aménager les territoires avec l’aide de la nature, et pas contre elle. Se partager équitablement l’eau  et pas uniquement chez nous, est un défi colossal, car personne n’a de droits absolus  et encore moins de monopole, sur elle. Et puis, il faut tenir compte de la finitude des ressources. Cette disponibilité limitée du bien nécessite que la communauté se mette d’accord pour un juste partage. Et qu’on mette enfin  les bonnes personnes aux bonnes places ! Avec une exigence du contrôle des consommateur.   Si le vote confère une légitimité, elle ne confère pas automatiquement une compétence. En terme de savoir, de savoir – faire , de savoir être ! 

Qualité et quantité ne sont toujours pas au rendez-vous ! 

En Guadeloupe, chez nous l’ insupportable , l’inacceptable, an kòlè,   ce n’est pas un problème de ressources, mais d’infrastructures mal entretenues et  d’irresponsabilités passées  et présentes.  Et de détournements, car les quittances de l’eau doivent payer l’eau.  Trop longtemps les autorités organisatrices ont été au-dessous des défis , en l’occurrence les collectivités locales, qui se sont trop longtemps désintéressées de la réalité. Il y a eu une sorte de déni d’une évidence : lorsqu’il y a des équipements, des réseaux, il faut les entretenir.  Mais faut – il encore une volonté politique ? Et que l’État, -et c’est de sa  responsabilité- puisse protéger les (ses) citoyens.  De la rapine ! pas avant 10 ans ! Croyez vous que c’est du sérieux pour un territoire relevant de la solidarité nationale et de la 5 ème puissance mondiale ! 

 Faut – il conclure !

Il faut dénoncer et mettre un terme à cette marchandisation et gabegie  de l’eau !

Tous les usages certes,  tirent un bénéfice économique de l’eau. Et même les copains et les coquins ! Quand des infrastructures sont mises en place pour la rendre disponible et la distribuer à une communauté d’usagers (particuliers, agriculteurs pour l’irrigation, etc..), celui qui en est chargé doit récupérer ses coûts auprès des bénéficiaires. J’en conviens.   Mais chez nous , ce n’est pas l’eau que l’on paye, mais le traitement, les tuyaux, les personnels qui s’en chargent.  Et tant d’irresponsabilités. 10 ans ! Longue et heureuse patience.  Pour les survivants ! 

Quid de ceux qui se sont mis plein et trop dans les poches ! 

DURIZOT JOCELYN 

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