LE DROIT INTERNATIONAL EN ECHEC

«   La chute n’est pas l’échec.  L’ échec  c’est de rester là, où l’on est tombe »

                                    (Socrate).

Le rapport d’Amnesty International dresse un tableau affligeant caractérisé par une répression alarmante des droits humains et de multiples violations des règles internationales, sur fond d’accroissement des inégalités mondiales, de rivalités entre superpuissances pour la suprématie et d’aggravation de la crise climatique.(Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International).

En toute impunité donc, tablant sur la loi du plus fort qu’ils légitiment et en complicité, de puissants gouvernements projettent l’humanité dans un monde dénué de véritable état de droit international, et ce sont les civil·e·s touchés par les conflits qui en paient le prix fort

  Le cri d’Amnesty International

  L’organisation alerte donc sur un tournant dans l’histoire du droit international, sur fond de violations flagrantes des règles par les gouvernements et les entreprises.

.Pour Amnesty International  et comme on le constate, rien n’est fait pour empêcher notamment, l’intelligence artificielle, qui se développe à vitesse grand V, de créer un terrain fertile pour le racisme, la discrimination et la division, en cette année électorale majeure. L’organisation a aussi prévenu que l’effondrement de l’état de droit risquait de s’accélérer avec le développement rapide de l’intelligence artificielle (IA) qui, couplé à la domination des géants de la haute technologie, pourrait entraîner une multiplication des violations des droits humains si la réglementation restait à la traîne.

« Le rapport d’Amnesty International dresse un tableau affligeant caractérisé par une répression alarmante des droits humains et de multiples violations des règles internationales, sur fond d’accroissement des inégalités mondiales, de rivalités entre superpuissances pour la suprématie et d’aggravation de la crise climatique », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. 

Face à ces atteintes aux droits humains, des gens du monde entier dont de nombreux Guadeloupéens, se sont mobilisés. Et gagneraient à être plus nombreux que jamais sur la planète, pour exiger la protection des droits humains et le respect de notre humanité commune. Le rapport d’Amnesty International fait le constat sévère de la trahison des principes relatifs aux droits humains par les dirigeant·e·s et les institutions d’aujourd’hui.

 Face à la multiplication des conflits, les actions de nombreuses grandes puissances ont encore porté atteinte à la crédibilité du multilatéralisme et affaibli   pour Agnès Callamard l’ordre mondial fondé sur des règles qui avait été établi à partir de 1945 est menacé , car de nombreuses grandes puissances abandonnent les valeurs fondatrices de l’humanité et de l’universalité inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Le monde en effet et plus particulièrement les plus vulnérables, récolte les terribles conséquences de l’escalade des conflits et du quasi-effondrement du droit international, a déclaré Amnesty International lors du lancement, mercredi 24 avril 2024, de son rapport annuel sur La situation des droits humains dans le monde, qui évalue l’état des droits fondamentaux dans 155 pays.

Face à la poursuite de l’agression russe contre l’Ukraine, à la multiplication des conflits armés et aux violations massives des droits humains constatées, par exemple, à Gaza, au Soudan, en Éthiopie et au Myanmar, en Haiti… l’ordre mondial fondé sur le droit est menacé d’extinction. »

« Les personnalités politiques utilisent depuis longtemps la manipulation en tenant un discours de rejet des “autres” pour gagner des voix et faire oublier les questions légitimes sur les craintes en matière d’économie et de sécurité ».

Nous avons vu comment les technologies non réglementées, comme la reconnaissance faciale, étaient utilisées pour conforter la discrimination. À cela vient s’ajouter le fait que le modèle économique des géants de la haute technologie, fondé sur la surveillance, verse de l’huile sur ce feu de haine, permettant aux personnes malintentionnées de harceler, de déshumaniser et d’amplifier des discours dangereux afin de renforcer leur pouvoir ou de gagner des voix. C’est un tableau effrayant de ce qui nous attend au fur et à mesure que les avancées technologiques prennent le pas avec voracité sur l’obligation de rendre des comptes », a déclaré Agnès Callamard.

 Les plateformes des géants technologiques alimentent les conflits. Des logiciels espions et des outils de surveillance de masse sont utilisés pour attenter aux libertés et aux droits fondamentaux, tandis que les gouvernements déploient des outils automatisés visant les groupes les plus marginalisés de la société.

« En cette année électorale majeure, et face au pouvoir croissant des lobbies anti- réglementation menés et financés par les géants de la haute technologie, ces avancées technologiques débridées et non réglementées constituent une énorme menace pour nous tous. Elles peuvent effectivement, être utilisées comme armes au service de la discrimination, de la désinformation et de la division. »

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Derniers actualités

Retour en haut