Le parti socialiste en ordre de marche… et à pas cadencés !

 Le samedi 21 mai, le parti socialiste sous l’égide de son tout nouveau 1er Fédéral, Max Mathiasin, a tenu sa convention, à la Villa pastorale de Trois-Rivières. C’est devant un parterre conquis et enthousiaste de plus de 300 militants venus de tous horizons, que Max Mathiasin est venu à la rencontre de sa base.

Points de repère : Au sortir des élections cantonales, la fédération guadeloupéenne du PS a connu quelques remous avec des résultats en demi-teintes, même si le PS reste majoritaire à l’assemblée départementale, et la démission surprise de son 1er fédéral, Jules Otto, officiellement pour incompatibilité entre ses obligations professionnelles au CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) et sa fonction politique de 1er Fédéral. C’est donc un parti un peu sonné qui procédera à l’élection de Max Mathiasin, le 07 mai dernier. C’est par 19 voix contre 10 voix pour José Séverien, un des piliers du PS, que Max Mathiasin deviendra le 1er Fédéral. Visiblement, le bureau fédéral du PS a préféré la fougue et le dynamisme incarnés par Max Mathiasin, à la pondération et à la mesure de José Séverien. Il est vrai que les prochaines échéances électorales (sénatoriales, présidentielles, et législatives) s’annoncent comme des enjeux majeurs de reconquête du pouvoir au niveau national et du maintien de la suprématie du PS au niveau local. Autant de challenges pour le nouveau 1er Fédéral qui devra montrer tout son art de la négociation et de la stratégie sur l’échiquier politique de la gauche guadeloupéenne, mais surtout sa capacité à rassembler au-delà des frontières de la gauche.

Convention fédérale : Elle s’est donc déroulée devant un auditoire tout acquis à la cause du 1er Fédéral et surtout ayant à cœur de montrer l’unité retrouvée régnant dans le parti. Tous les ténors du parti étaient présents. C’est devant cette base militante et enthousiaste que le résultat du vote des militants pour le projet du PS aux élections présidentielles a été dévoilé. C’est un véritable plébiscite, car plus de 98% des militants ont voté en faveur du projet. A cette occasion, une synthèse magistrale du projet PS et des propositions de l’Outre-mer a été portée par la relève du parti, Jocelyn Sapotille et Sylvie Gustave Dit Duflo, tous deux conseillers régionaux. Au fur et à mesure des discours, des motions et amendements proposés par les différentes sections socialistes, on sentait la ferveur gagner les militants… S’il est des vibrations qui laissent augurer d’heureux présages électoraux, samedi dernier, le cœur des militants socialistes battait à l’unisson, tant l’adhésion au projet est viscéralement portée par chaque militant.

La ferveur est encore montée d’un cran quand les différents leaders de gauche, Albert Elatré pour le PPDG, les Verts, le MODEM Guadeloupe, et Jacques Gillot (Sénateur et Président du Conseil général) pour le GUSR ont parlé tous d’une même voix : préserver le socle commun de la gauche pour les prochaines échéances électorales. C’est donc une foule déchaînée qui a accueilli le discours martial de son 1er Fédéral, sur la nécessité de se rassembler et de se mettre en ordre de marche pour les futures élections.

Victorin Lurel, un bretteur qui fait mouche : Seule note discordante, elle viendra de Victorin Lurel, (Député et Président du Conseil régional) qui tiendra à rappeler que le PS malgré sa suprématie électorale, n’a jamais exercé de pouvoir hégémonique vis-à-vis de ses partenaires. Ainsi a t-il rappelé, le PS aurait pu, depuis 2002, occuper la présidence du Conseil général tant le PS était majoritaire dans l’hémicycle départemental. La tentation du pouvoir autocratique et absolue n’a jamais effleuré un seul instant le PS, tant il était vital qu’il y ait un rayonnement harmonieux et équilibré de chaque composante du socle commun de gauche. Et c’est par cette gestion déclinée par les différents 1ers Fédéraux qui se sont succèdés et par lui-même que la gauche reste le 1er parti au pouvoir en Guadeloupe, et que la fameuse synergie entre Conseil régional et Conseil général a pu faire avancer le développement de la Guadeloupe. C’est donc en homme meurtri de ne pas avoir eu le soutien de son ami-frère Jacques Gillot dans les communes du Lamentin et Capesterre aux dernières élections cantonales, étonné de l’accueil reçu au sein du Conseil général lors de la dernière investiture de Jacques Gillot et blessé des rumeurs incessantes et persistantes de complots ou d’alliances ourdis contre le PS et sa personne que Victorin Lurel s’est posé. Il s’est aussi élevé contre une certaine presse qui systématiquement porte atteinte à sa personne. Toujours selon Victorin Lurel, le cycle des alliances est terminé, il faut donc raviver un autre cycle pour les prochaines élections et années à venir. Ce nouveau cycle doit être négocié par tous les partenaires du socle commun de gauche, dans la clarté et la transparence la plus absolue. Nul doute que les leçons tirées des dernières élections cantonales, de même que les prochaines sénatoriales et la perspective de l’Assemblée unique pèseront lourd dans la balance des négociations. C’est donc un Victorin Lurel, à l’esprit combatif, d’une vigueur exceptionnelle et défenseur absolu et résolu des intérêts du PS que les militants ont eu à acclamer !

Si samedi dernier il pleuvait sans discontinuer sur Trois-Rivières, à l’intérieur de la Villa pastorale, la chaleur des militants chauffés à blanc était largement suffisante pour mettre du soleil, et qui sait, la promesse d’un avenir radieux dans le cœur de chaque homme et femme présents à cette convention.

Regardez et écouter l’intervention de Victorin LUREL en Exclusivité.

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