Les services de l’Etat mobilisés pour assurer la protection du milieu marin.

Sur la base du signalement par un club de plongée, une opération de relevage d’un filet de pêche abandonné a été réalisée par la gendarmerie maritime au large de Marie-Galante.

La semaine dernière, un club de plongée de Marie-Galante a signalé la présence d’un filet ne portant pas de marque d’identification, vraisemblablement abandonné depuis un certain temps, sur le fond en baie de SAINT-LOUIS qui continuait à capturer des animaux marins et notamment une tortue juvénile.

Cette information a été relayée au directeur de la mer (DM) par la direction de l’environnement de l’aménagement et du logement (DéAL). Sous l’autorité de la préfète, le directeur de la mer coordonne en effet l’action des administrations intervenant en mer dans le cadre du plan régional de contrôle des pêches maritimes. C’est dans ce cadre qu’a été mobilisé le patrouilleur côtier de gendarmerie maritime Violette, unité des forces armées aux Antilles basée à Pointe-à-Pitre.

La diversité des espèces marines présentes dans cette zone en fait un site régulièrement fréquenté à l’occasion de baptêmes de plongées. La présence persistante de filets abandonnés provoque une « pêche dormante » qui  porte atteinte au milieu marin et constitue un préjudice direct pour la pêche professionnelle engagée dans une démarche d’exploitation pérenne des ressources halieutiques dans le cadre d’une pêche durable. 

L’intervention subaquatique qui a eu lieu le mardi 20 mai après-midi a permis aux gendarmes maritimes de relever deux filets mesurant chacun 250 mètres situés par 5 mètres de profondeur sur des fonds de coraux, de roches et d’herbiers. Ces filets abandonnés avaient capturé de nombreux animaux marins. La dimension des filets partiellement enroulés et leurs dispositions très imbriquées avec le fond marin et les coraux en particulier a rendu cette opération particulièrement difficile.

S’agissant des engins de pêches dormants que sont les filets, la préfecture rappelle que conformément à l’arrêté 2002-1249 portant réglementation de la pêche maritime côtière dans les eaux du département de la Guadeloupe, leur usage est limité aux seuls pêcheurs professionnels et que la bouée les matérialisant doit comporter le numéro d’immatriculation du navire correspondant. Les filets non marqués, sont considérés comme des épaves et sont prohibés en tout temps, tous lieux. Ils sont donc récupérés pour être détruits par les agents chargés de la police des pêches maritimes. Les contrevenants s’exposent à des amendes administratives et pénales pouvant aller jusqu’à 22 500 € et six mois d’emprisonnement.

 

 

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