Politique d’emprunt ?

La notation financière de la France !

« Le  rétablissement public ne se traduira pas par une hausse d’impôt.

 Il y aura plus d’argent pour ceux qui travaillent »

                                      (Bruno le Maire ministre des finances et de l’économie)

               La capacité d’un pays à rembourser ses emprunts ?

                                 Quid de la France ?

La France, comme la plupart des autres États, ainsi que les banques et les grandes entreprises, est tributaire de la notation financière des agences de notation dans le cadre de sa politique d’emprunt.

En d’autres termes, la notation financière évalue la capacité d’un pays à rembourser ses emprunts et par conséquent à obtenir la confiance des investisseurs et des taux d’intérêts bas.

Comment fonctionnent ces agences de notation ? .

Ces agences, telles que Moody’sStandard & Poor’s et Fitch Ratings, attribuent des notes aux pays en fonction de leur solvabilité. Pour ce faire, elles analysent les politiques budgétaires, économiques, la stabilité politique et la gouvernance ainsi que la situation financière globale du pays. Et cela a un impact sur les taux d’emprunt. Les agences analysent l’évolution et la qualité de la dette d’un pays. En effet, plusla note attribuée à un pays est basse, moins les investisseurs ont confiance dans sa capacité à rembourser sa dette. En conséquence, les taux d’intérêt sur les emprunts augmentent.

À l’inverse, une note élevée signifie une plus grande confiance et des taux d’intérêt plus bas.

A ce titre la France dont la dette frôle les 3000 milliards d’euros (soit 113% du PIB) figure parmi les pays les plus endetté d’Europe. Et comme d’années en années, le budget est déficitaire, cela vient gonfler la dette. En outre, le montant des intérêts dépasse déjà 40 milliards par an

Selon les agences, les notes varient de AAA (première qualité), AA+, AA, AA-, A+,A, A-, BBB+ ainsi de suite jusqu’à D (pays en défaut de paiement).

Au 31 mai 2024, les notes et la perspective de la France se présentaient ainsi selon les différentes agences de Notation.

  • Moody’s : Aa2 (perspective Stable)
  • Standard & Poor’s : AA- (Négative)
  • Fitch Ratings : AA- (Stable)
  • Dagong : A (Stable)
  • Egan-Jones : BBB (Négative)

A noter que l’évolution de la notation financière de la France depuis 2010 a été influencée par la crise de la dette de la zone euro. Auparavant, pour rappel, la France avait toujours obtenu la note maximale des trois principales agences de notation : Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch. Cette dégradation générale de la notation de la France s’explique surtout par le dérapage du déficit à 5,5% Les agences ne croient plus à la capacité de la France à revenir sous la barre des 3%

 Notons  quela note de crédit de la France a été maintenue à « AA/A-1 + » par l’agence de notation S&P Global Ratings. Et l’agence de notation Fitch a abaissé la note financière de la France d’un cran, passant de AA à AA-.  Est-ce à dire que la perspective reste « négative », ce qui signifie que le pays n’est pas à l’abri d’un abaissement.  Qu’en pense le gouvernement sous le feu des critiques de la droite (Les républicains et le RN)
       

Bruno Le Maire !  Sous le feu des critiques ?

Quid donc de la reprise de la croissance, même si  le ministre des finances et de l’économie  Bruno Lemaire s’était engagé  à réaliser « 10 milliards d’économies immédiates » sur le budget de l’Etat.

Tout est à craindre et ce d’autant que les dépenses se sont multipliées depuis janvier, comme les 400 millions d’euros dégagés pour les agriculteurs, les primes pouvant aller jusqu’à 1 900 euros pour les policiers et gendarmes à l’occasion des Jeux olympiques, ou jusqu’à 3 milliards d’euros promis à l’Ukraine. Et rien donc pour notre archipel pour permettre à la Guadelouped’en finir avec le problème de l’eau !

L’essentiel des économies pour certains experts (plus optimistes) se fera sur l’arrêt de dispositifs de crise, et sur le budget des ministères et des opérateurs de l’Etat. Ces organismes publics ou privés auxquels sont  confiés une mission de service public. Au-delà, quelques chantiers sont identifiés, comme les aides à l’apprentissage, les allègements de charge sur les bas salaires ou les franchises médicales.

 A noter que la motion de censure déposée par LFI et le RN, en ce lundi 3 juin, à l’Assemblée Nationale a été rejetée avec seulement ( 89 voix) ! Alors qu’il fallait 289 voix requises pour qu’elle soit adoptée !

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