Sonia PETRO : Lettre ouverte à la population de la Guadeloupe en général et de Basse-Terre en particulier.

Ce sont les Basse-Terriens, Basse-Terre, les Guadeloupéens et la Guadeloupe qui nourrissent ma force de progrès, d’équité, et qui me donnent la force d’être la femme politique que je suis.

Mon engagement pour ma ville, mes concitoyens, ma Guadeloupe et mon pays, trouvent leurs racines dans la terre, les femmes et les hommes,  l’histoire et la culture de la Guadeloupe.

Depuis mon « entrée » officielle en politique en 2008, avec Lucette Michaux-Chevry en 2008, sur la liste « Expérience en action », j’ai beaucoup appris : d’abord 7ème adjointe au maire en charge des finances, puis 2è adjointe au maire, toujours en charge des finances, après la victoire de la liste « Expérience et Solidarité » en 2014, j’ai ensuite pris la délégation à l’urbanisme. Par-delà les postes et les délégations, c’est surtout le pays Guadeloupe, les Basse-Terriens et la Basse-Terre qui ont construit la femme politique que je suis.

C’est avec l’esprit de responsabilité que j’agis, que je choisis et que je décide au quotidien, en ayant toujours à cœur le progrès de la Guadeloupe et des Guadeloupéens.
C’est dans cet esprit que j’ai pris la décision, le 15 février 2017, de remettre au conseil municipal de Basse-Terre la délégation qui m’avait été confiée. Comme la procédure le veut, j’ai transmis au préalable ma décision au préfet de région afin qu’acte soit pris.

Quand le contrat de confiance est rompu, quand l’intérêt des Guadeloupéens et singulièrement des Basse-Terriens n’est plus considéré comme une priorité, quand on pactise avec la roublardise, la mesquinerie, la duplicité, alors la politique, telle que les Guadeloupéens l’aiment, perd tout son sens.

C’est un acte mûrement et librement réfléchi, volontaire, et qui intervient dans un contexte où la ligne de démarcation entre Mme Penchard et moi est de plus en plus nette quant à la façon de gérer les affaires de Basse-Terre.

         Climat délétère, management d’équipe par la terreur, volonté d’humiliation de ceux qui veulent apporter une voix démocratique aux débats, décisions unilatérales, équipe muselée, méthodes questionnables, manque de vision claire pour le développement de Basse-Terre, déconnexion avec les besoins les plus élémentaires des Basse-Terriens, sont autant de facteurs qui font qu’aujourd’hui je ne peux plus cautionner une politicienne de carrière installée et qui ne manifeste  aucun amour ni aucune ambition pour Basse-Terre et ses citoyens.

Les récents épisodes du conseil municipal sous surveillance policière, la récupération de l’espace et du temps du conseil de notre collectivité à des fins stratégico-médiatiques pour défendre l’indéfendable et mettre une pression sur nos médias et le système judiciaire, sont intolérables dans une démocratie. Cela, je ne peux le cautionner ni même m’y associer.

         L’idée que j’ai de la politique est celle de femmes et d’hommes animés par l’intérêt général, l’intérêt suprême de l’ensemble de leurs administrés et de leurs populations, et non pas celles de politiciens qui prennent en otage leurs concitoyens à des fins personnelles parfois peu avouables.

L’idée que j’ai de la politique est celle qui remet le respect du citoyen au centre de tout.

L’idée que j’ai de la politique est celle qui cherche à encourager le dialogue grâce à la raison, et non par une flatterie des instincts les plus bas. Je refuse de m’associer à toute forme de démagogie qui réduit les Guadeloupéens et les Basse-Terriens à des sujets que l’on manipule par le ventre.

 Je crois au sens de la justice et de l’équité, mais aussi du progrès social et d’une volonté de vivre-ensemble des Guadeloupéens et des Basse-Terriens.

Comme moi, beaucoup ne se reconnaissent plus dans cette façon de gérer les affaires de notre ville, et craignent, avec raison, pour l’avenir.

A ceux-là qui osent s’élever, mais aussi à ceux-là qui subissent pressions et intimidations, je leur dis que je veux porter leur voix pour faire entendre ce qu’ils ont à dire.

         Il est plus que temps que nous nous remettions en question : que voulons-nous pour Basse-Terre ? Quelle est la part de responsabilité de tout un chacun de nous – moi y comprise – dans la déliquescence de notre ville et de sa gouvernance ? Nous ne pouvons plus laisser faire en toute impunité.

         Aujourd’hui, je veux rendre audible la voix de tous les Basse-Terriens qui n’en peuvent plus de la gouvernance du maire installée.

Je compte sur toutes celles et tous ceux qui croient en une politique plus respectueuse et plus respectable, tout simplement en la noblesse des affaires publiques et des gens.

Je reste, chers amis, plus que jamais, engagée pour vous et avec vous.

Sonia PETRO Conseillère municipale de Basse-Terre.Présidente des Républicains                                                                 

                                                                   

 

 

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