Vivre, souffrir et jouir, faisons en sorte dans nos sensibilités.

Vivre, souffrir et jouir, faisons en sorte dans nos sensibilités différentes de donner plus de saveur et de durée au temps. Ce challenge relève de notre conscience qui s’interroge sur le sens de la vie d’autant qu’elle vacille et doute d’elle-même. Pour l’heure, nulle voix d’un Dieu qui pourrait rassurer. Sommes-nous maîtres de nos vies ? Le voulons-nous ? Efforçons-nous de le croire, car le temps de vivre est celui du courage de vivre. Et ce d’autant que l’heure est grave !

Les guerres comme les défis se perdent quand l’unité d’une famille, d’un groupe, d’une équipe, d’un pays se disloque. Les peuples qui gagnent sont ceux qui parviennent à faire triompher l’unité. Parce qu’on ne peut décidément pas,  gagner seul et sans une stratégie portée par le bien commun. C’est un fait. En temps de guerre, de Covid ou d’autres aléas, les pays qui restent solidaires pour contrer l’adversité, réussissent à s’en sortir le mieux. Car ils arrivent à se rassembler autour du  « nous » d’abord et non du « je », du « moi » et « ma liberté » d’abord. On ne saurait dès lors que rejoindre ceux qui comme le président du Département Guy LOSBAR affirment « je crois sincèrement que lorsque l’avenir d’une communauté de destins est en question.

Lorsque que la vie de la société, son développement et son attractivité sont en jeu, et bien chers collègues, sachez que je considère qu’en pareille circonstance politique, le devoir de faire doit l’emporter sur le pouvoir de dire ! »

Cela signifie que parce que la vie implique des choix, il s’agit de renoncer à d’autres. Cela implique surtout quand les choix sont complexes et que la pédagogie, n’est pas toujours au rendez-vous, que les dirigeants soient capables de prendre des décisions courageuses parce que difficiles, et parfois impopulaires ! Oui parce que l’heure est grave et que nous sommes sur un archipel devenu celui du refus alors que tous nos voisins de la Caraïbe, et les pays les plus démunis, implorent la communauté internationale de les pourvoir en vaccins.

Oui, nous devons créer les conditions et impulser le balan nécessaire pour qu’un maximum de nos compatriotes puissent se faire vacciner. Comme l’a déjà affirmé ici notre directeur de publication Jean-Claude RODES, l’objectif de toute vaccination n’est ni le confort personnel ni le bien-être individuel mais de casser la transmission du virus pour gagner collectivement. « Je me protège pour protéger les autres, qui protégeront mes proches à leur tour ! ».

En pareille circonstance dire, s’agiter, singer,  comme nous le cessons de le dire, sans énoncer, ni rien proposer, c’est se résigner et renoncer à relever un défi désormais mondial. Et vital !  Devant le péril et les grandes incertitudes, les hommes ont toujours eu des avis contraires. Et comment peut-il en être autrement,  quand les administrés se singularisent par leur origine, par leur couleur de peau, par leur ethnie, leur classe sociale, âges, religions, savoirs faire et savoir être différents. C’est dire qu’on peut entendre ceux qui sont pour, comme ceux qui sont contre. Les unanimités sont toujours suspectes.  L’unité dans une démocratie n’est jamais facile. A moins de l’imposer. A moins que la raison, la volonté de faire peuple, l’emporte sur les choix individuels  du « je » et de « ma » liberté.

Il n’a pu échapper à personne que l’homme est mortel.  Et ça rien à voir avec le covid et la connerie. Et que le dernier vêtement qu’on portera est celui de la mort.  Retenons et par-dessus tout, que l’humain est un être social.  Et ne peut donc ni se suffire à lui-même, ni vivre seul. Son futur, sa survie, sa sécurité, sa poétique, sont intimement liés à une discipline collective. A une intelligence collaborative. Et à se rendre disponible pour affronter toutes les incertitudes même dans le tremblement et les prières.  Aucune trouvaille n’est parfaite, aucun progrès n’est parfait. Il faut les rendre perfectibles pour améliorer l’existence et le quotidien des hommes. Remettons-nous à la science, qui n’arrive toujours pas à tuer la mort, mais qui nous a tant donné en confort et en longévité.

Remettons-nous au pragmatisme pour sauver ce qui a  à sauver, (l’économie, le psychique, le vivre ensemble et la vie des plus vulnérables). Le challenge c’est de ne céder à aucune dictature. Aucun diktat. L’important dans une société c’est l’utilité sociale. Ce que l’on apporte et ce qu’on accepte de sacrifier, pour donner une chance à notre humanité en marche. Il ne s’agit que de faire son devoir, et d’y apporter sa contribution à l’édifice commun.

Il n’y a rien de pire que les intentions cachées. La vie est un combat semé d’embûches où tout est risque, où il faut affronter les certitudes des ti mal et leurs menaces. Oui, il faut combattre toutes les incohérences. Ainsi, à l’instar du Pr Raoult et de Cuba, faisons le pari du vaccin et de la vaccination systématique des soignants.

Faisons aussi le choix des constantes améliorations de vaccins existants à ce jour, qui comme tous les vaccins et remèdes subissent des corrections inévitables pour contrer les variants viraux ou les nouvelles formes d’infections. Démultiplier nos intelligences pour terrasser la Covid et autres virus et nous autoriser enfin un avenir moins « dékalbandé » ? Avons-nous pour l’heure d’autres choix ? Sinon en bouche !

Jocelyn DURIZOT

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