« Carte blanche pour STAN » au musée Schoelcher à Pointe-à-Pitre

Une exposition des dernières créations de Stanislas Musquer, alias STAN, son nom d’artiste.

Carte blanche mais couleurs vives !

Il n’est pas évident d’exposer des œuvres contemporaines dans un musée d’histoire. Mais STAN a manifestement pris plaisir à relever ce défi en interprétant des œuvres conservées au musée.

L’œuvre emblématique de l’exposition est bien sûr « Hommage à Victor Schoelcher », Sous les pinceaux de STAN, il est un géant auréolé et noir. Comme en écho à JF Kennedy, qui avait clamé à Berlin-Ouest « Ich bin ein Berliner », STAN peint la fraternité entre les abolitionnistes du 19ème siècle et le peuple noir asservi. On retrouve la fidélité historique et la fraternité dans une l’œuvre intitulée « Au détour d’un chemin » et sur laquelle  STAN a écrit « Am’I not a man and a brother ? » en clin d’œil à l’abolitionniste américain John Brown  dont on peut voir un buste au 1er étage du musée.

STAN, l’humaniste, a réalisé aussi pour cette exposition  des scènes de vie ordinaire de la Guadeloupe où se fondent le passé et le présent (la « motolacanne » remplace le cheval des plantations).  Ces scènes prennent une dimension symbolique, un  caractère sacré. Au 1er coup d’œil, si ce n’est le format, on dirait des images pieuses. Mais en regardant mieux, le contenu est profane et la surprise totale. STAN sublime le quotidien et illumine  la banalité.

Sa figuration prend sa source aussi bien dans les enluminures des livres d’heures et  les  icônes orientales que dans les peintures haïtiennes ou mexicaines et même  la bande dessinée. Mais par l’idée qui est derrière cette représentation, on peut le rattacher aussi aux symbolistes français du 19ème siècle, comme Gustave Moreau.

STAN a foi dans l’Homme. Il prouve par sa peinture que tout acte humain même le plus commun, comme vendre des sorbets-coco ou travailler dans les champs est un acte essentiel au sens philosophique de ce mot.

STAN est encore très jeune puisqu’il n’a pas encore fêté ses 40 ans… Mais il a exposé pour la 1ère fois en Guadeloupe à l’âge de19 ans, il y a donc plus de 20 ans et de multiples fois depuis lors ici, à Paris et aux USA. Qu’il nous étonne et nous enchante durant de très nombreuses années !

L’expo est visible jusqu’au 26 avril.

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