L’eau, on le sait est essentielle à la vie et à la préservation des écosystèmes.

L’eau, on le sait est essentielle à la vie et à la préservation des écosystèmes. Et pourtant elle  est constamment mise en péril par l’activité humaine,  les égoïsmes, l’irresponsabilité  et une absence de vision.  Gérer et concilier les différentes utilisations de l’eau de manière équitable, durable et soutenable, travailler  à transformer les interdépendances en coopération et en avantages mutuels, telle est la tâche, me semble-t-il,  de ceux qui ont en charge la gestion de l’eau. Tant chez nous qu’au niveau national ou  international.

Le spectre d’une future  “guerre de l’eau” et d’une révolte populaire, d’un ras le bol généralisé,  se fait jour. Et ce d’autant  que les médias en général ne  posent pas toujours les bonnes questions, sur la responsabilité individuelle et collective de  ceux qui continuent et  en toute impunité  à nous arnaquer.

Il faut s’interroger ici, avec gravité, sur les motivations de  certains politiciens, qui pour fuir leur responsabilité  commencent à se tirer entre les pattes et se dénoncent entre eux. Il en est de même pour tous les robins des bois, et redresseurs de torts  qui préconisent la désobéissance civile pour se faire entendre. La question ici est légitime :  Est-ce pour de bonnes ou de mauvaises raisons ?  Au Progrès Social, quant à nous, journal aux origines agricoles, tant sous la plume d’Henri RODES (agriculteur paysan), de Félix RODES,  de  Nainsouta ou par la suite de notre Rédacteur en chef DURIZOT Jocelyn (An Tan Sorin, nombreuses chroniques datant des années 80), nous n’avions jamais sous-estimé l’importance vitale de l’eau. Nous avons de tout temps mis à jour  et expliquer les décisions, complexes, et les tensions qui pourraient  provoquer ou aggraver la difficulté d’accéder sur tout notre territoire d’une manière équitable, à cette ressource.

Quand les factures d’eau chez nous, ne servent pas qu’à payer l’eau, nous avions eu à le dire. Les grandes  messes, en préfecture ou ailleurs avec tous les responsables ne servent qu’à détourner l’attention. Dans cette débandade institutionnelle, chaque collectivité et structure  continue à jouer le jeu de “qui dénonce qui ?”. Voire  pour s’absoudre, en appelle au peuple, à une démocratie directe, pour une gestion unique de l’eau ! Facile voire démagogique. Mais que fait-on dans l’immédiat pour faire couler l’eau dans les robinets ?

Faut-il croire ceux qui disent que si  dans notre pays, il  n’y a pas de serpents, ni d’animaux sauvages prédateurs de l’homme il y a hélas, dans cette terre  paradisiaque, des politiciens toujours au-dessous  des enjeux et des défis à relever. L’art de la politique dit-on,  est de rendre l’impossible possible.  Ce que l’individu ne peut faire seul. Ce qu’une collectivité ne peut faire seule, la politique au nom de l’intérêt général, arrive dans de nombreux pays le faire. Des gouvernances éclairées arrivent, à faire taire les égoïsmes, galvaniser  les masses,  mobiliser  les génies créateurs et les moyens financiers. Et de ce fait,  la politique dans sa grande  noblesse et sa véritable mission, a pu, dans de nombreux domaines,  rendre l’impossible possible.

 Pourquoi, ce manque d’ambition, qui faisait dire au regretté Félix RODES que la  Guadeloupe est un grand pays dirigé par des nains! Pourquoi cette insistance de coalisés paresseux et querelleurs  et en manque d’ambition collective, qui s’acharnent à le possible impossible. Et qui font de notre quotidien un cauchemar. Alors que Dieu dans sa grande bonté nous a donné, une nature généreuse et  de l’eau à volonté. Et pour  nous soustraire à des  conflits souvent meurtriers autour de l’eau, la Guadeloupe contrairement à d’autres pays, n’a aucune frontière terrestre avec ses voisins. Une vraie bénédiction.

Avec la modernité, la démographie urbaine, la politique touristique,  l’irrigation des terres agricoles, nous ne cessons de le dire, les perspectives mondiales en matière d’eau douce ne sont pas réjouissantes puisque, de l’avis général, sa raréfaction semble inéluctable. Or, un pays qui manque d’eau est un pays qui ne peut ni nourrir sa population, ni se développer. D’ailleurs, la consommation en eau par habitant est désormais considérée comme un indicateur du développement économique d’un pays. Selon une étude des Nations Unies, l’eau pourrait même devenir, d’ici à 50 ans, un bien plus précieux que le pétrole. C’est dire toute l’importance de cette ressource que d’aucuns appellent déjà “l’or bleu”.

 

Si les politiques sont en guerre, nos populations, qui ont besoin du précieux liquide ne le sont pas ! Faut-il  revenir en 1503 où déjà, Léonard de Vinci conspirait avec Machiavel pour détourner le cours de l’Arno en l’éloignant de Pise, une cité avec laquelle Florence, sa ville natale, était en guerre. Et à aujourd’hui    les contentieux à propos de l’eau sont nombreux à travers le monde.  L’Égypte, entièrement tributaire du Nil pour ses ressources en eau, doit néanmoins partager celles-ci avec dix autres États du bassin du Nil. C’est là, l’exemple à suivre. On connaît aussi le fameux exemple de l’Inde et du Pakistan qui, au plus fort de la guerre qui les opposait dans les années 1960, n’ont jamais interrompu le financement des travaux d’aménagement qu’ils menaient en commun sur le fleuve Indus. Ou celui de la Jordanie qui a toujours permis à Israël de s’approvisionner dans le Jourdain.

Faudrait-il chez nous pour résoudre le conflit de l’eau faire appel à l’ONU. Qui rappelle  aux pouvoirs en place que la jouissance de notre propriété et la conduite de nos activités ne doivent pas causer de nuisances aux autres. L’État (la collectivité) qui partage avec d’autres États (collectivités)  un système hydrographique doit prendre en considération leurs intérêts au même titre que le sien (doctrine de l’usage équitable).

Alors à quand une conférence internationale pour résoudre le problème de l’eau en Guadeloupe ?

 

Rodes Jean-Claude.

 

 

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