Triste fin d’année.

Selon la rumeur, les atteintes aux libertés et en particulier l’obligation vaccinale des professionnels de santé sont excessives pour combattre un virus  peu létal.

Il faut la dénoncer.

 En Guadeloupe, du 1er juin au 6 décembre 2021, il y a eu 57,9% décès de plus qu’à la même période en 2019, l’année précédant  la pandémie de COVID 19. Les chiffres sont du même ordre en Martinique (+56,5%)  et en Guyane (+56,1%). Ces statistiques peu enviables ne sont sans doute pas étrangères à la réticence persistante à la vaccination ; le taux de la population entière complètement vaccinée  était en effet, début décembre, de 34,7% en Guadeloupe, de 36,2% en Martinique et de 23,6% en Guyane. Ces taux peu glorieux étaient même inférieurs à celui  de la population mondiale (vaccinée à 48,3%) et sans comparaison avec les taux des régions de l’Hexagone (le meilleur élève étant la Bretagne : 81,4% et les derniers de la classe PACA : 71,6%, et la Corse : 61,8%). Les décès en Guadeloupe au cours du mois d’août, sommet de la 4ème vague, ont été près de trois fois supérieurs à ceux d’août 2019. En septembre 2021, ils approchaient le double ceux de septembre 2019. Ils dépassaient encore en octobre de 10% ceux d’octobre 2019. Sur le territoire national, en revanche, le nombre de décès du 1er juin au 6 décembre 2021 n’a crû que de 4,4%. Cherchez l’erreur…

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’arrivée du variant OMICRON, dont un 1er cas  a été mis en évidence par séquençage le 17 décembre en Guadeloupe, est inquiétante dans une population tout à la fois peu vaccinée et exposée à des risques majorés du fait de co-morbidités.

En S51, les chiffres s’emballent. Le nombre de nouveaux cas de COVID dépistés atteint 543 alors qu’il était de 203 la semaine précédente et que le variant delta est encore  très majoritaire. Le taux de positivité des tests a triplé, passant de 1 en S 50 à 3,1. Le taux d’incidence, 53,9 pour 100 000 habitants en S50 s’établit à 144,1.

Pour l’heure, le nombre d’hospitalisations demeure relativement stable : il n’y a eu  que 10 nouvelles admissions de cas COVID en médecine et 1 en soins critiques en S 51. Un seul décès de patient hospitalisé, comme en S50, est à déplorer.  Au 28 décembre, il y avait même moins de malades hospitalisés pour COVID qu’au 21. Reste à savoir comment va évoluer la situation dans les prochaines semaines. Ce serait une belle surprise, pour ne pas dire un miracle, que l’augmentation brutale des divers paramètres chiffrés de suivi de l’épidémie  n’entraîne pas plus ou moins symétriquement, celle des hospitalisations et des décès, du moins si le variant delta, considéré comme plus grave qu’OMICRON, continue de circuler en plus de ce nouveau venu réputé pour être plus contagieux mais moins grave, ce qui reste à prouver quand il frappe une population peu vaccinée et plus fragile.

Difficile d’être optimiste alors qu’en deux seuls jours, les 27 et 28 décembre,  849 nouveaux cas ont été recensés… La prudence est de rigueur.

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