TOUSSAINT !

La Toussaint est une solennité chrétienne qui honore tous les Saints, connus et inconnus. Pratiquement toutes les religions et les sociétés sont acquises à l’idée que les humains continuent d’exister, ou existeront à nouveau, après leur mort. Le mystère premier n’est pas la mort, mais bien l’attitude de l’homme devant la mort.
Dans l’Église catholique de rite occidental, la Toussaint est fêtée le 1er novembre. La célébration liturgique commence aux vêpres le soir du 31 octobre et se termine à la fin du 1er novembre. Elle précède d’un jour la Commémoration de tous les fidèles défunts, dont la solennité a été officiellement fixée au 2 novembre.
La célébration de la fête chrétienne de la Toussaint au 1er novembre est apparue en Occident au VIIIe siècle, peut-être lorsque le pape Grégoire III a dédié à tous les Saints une chapelle dans la basilique Saint-Pierre de Rome.
La Toussaint en Guadeloupe
Nous avons chez nous, an GWADA dans cette « Terre de la rencontre de toutes les origines, toutes les croyances et mœurs que la mort véhicule.
Ainsi Simone Henry-Valmore affirme : naître aux Antilles, ce n’est pas naître sans identité et sans dieu. Ce serait plutôt naître avec une surabondance d’identités et de magico-religieux .
C’est un fait. Même dans nos sociétés devenues « modernes », occidentalisées, laïcisées et rationalisées, la mort fait toujours appel à des agirs et à des rites particuliers.
La Toussaint chez nous en Guadeloupe, est l’hommage à nos défunts, un évènement incontournable dans nos mès é labitid. Mais la mort ne saurait attendre la fête de la Toussaint, pour nous rappeler à son bon souvenir. Doit – on s’en prendre à Google de n’avoir pas su (jusqu’ici) tenir sa promesse de vaincre la mort ? Faut – il s’en remettre désormais à l’Intelligence Artificielle (I.A) ?
Pour l’heure, le plus souvent, c’est le crématorium ou ensevelissant au cimetière des cadavres.
Mais la Toussaint en Guadeloupe, c’est aussi souvent l’occasion d’évoquer des souvenirs ou des anecdotes sur la personne lors de son vivant, évoquer sa mémoire, mais jantiman. 
 L’esprit de la Toussaint anime les vivants d’une tristesse et d’une peine réactivée, ce jour. Elle permet de réouvrir cette morsure de l’absence. Il arrive parfois que certains proches du défunt portent témoignage des présences inexpliquées, apparitions, songes et même longtemps après le décès, mais sans pour autant qu’il leur donne le numéro gagnant de la grande et super loterie.  Et pourtant le scribe, votre serviteur, ne cesse d’implorer ses aïeux.  Et mêmes les vôtres et mes fidèles lecteurs défunts, qui m’ont témoigné, une grande affection. Et leur confiance.   Faut – il dès lors, se remettre à la nécromancie ?
La nécromancie pour rappel désigne l’interrogation, dans un but de divination, des personnes décédées qui survivent et communiquent avec les vivants. Le nécromancien pour faire commerce et même avec une publicité dans nos médias, obtiendrait des pouvoirs sur la vie et la mort, dans le sens le plus large. 
A la Toussaint chez nous, une fois la nuit venue, des bougies scintillent dans nos cimetières ou certaines plantations (encore) et même dans nos foyers, pour témoigner de nos indéfectibles attachements. Dans la nuit au cimetière où il est permis, ce jour, que les vivants troublent le sommeil des morts, on assiste à un spectacle hallucinant pour les uns, plein de mystère pour les autres, Ces flammes vacillantes des bougies qui scintillent dans la nuit ajoutent à ce grand mystère qu’est la mort !
Il faut ici témoigner.
Il arrive que les vivants ne laissent aucun répit, aucun repos, même dans la mort, à nos chers disparus. Je frémis en l’écrivant, mais quid de ces relations étranges de certains politiques et de malfétè, réclamant aux fossoyeurs des ossements de nos défunts à des fins inavouables. Et pour les plus intrépides, quand ils ne les profanent pas eux – mêmes.
Faut – il en pleurer ou en rire ? Respectons nos morts.
L’heure est au recueillement. Restons-en-là. Pour l’instant.
Ce que l’on ne comprend pas chers lecteurs fait toujours peur. Difficile donc de se retrouver entre fantômes, vampires, et esprits (bons, mauvais ou en errance).
A cause de notre ignorance, il en est toujours ainsi.
Quand le rationnel s’essouffle, il laisse la place à l’irrationnel, à la peur et à ses extravagances.
 
				 
								





 
								 
								







 
								
