Les médias guadeloupéens à la hauteur de l’évènement !

Je préférerais vivre dans un pays  qui ait des journaux et pas de gouvernement plutôt que dans un pays qui ait un gouvernement mais pas de journaux”.

(Thomas Jefferson, 3ème président des États-Unis d’Amérique de 1801 à 1809)

En radio, comme à la télé ou en presse écrite, sur tous ses supports, dans la tempête, la tourmente ou la reconstruction,  tant pour Irma pour pour Maria, la presse guadeloupéenne a fait remarquablement et dignement son devoir : celui d’informer. ON GRAN WOULO BRAVO. Car la vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent.

C’est d’apprendre aussi à danser sous la pluie.

Faisant montre d’un volontarisme stoïque, nos médias ont accepté, souvent livrés  à eux- mêmes,  d’assumer  tous les risques  inhérents à leur profession.  Ils ont été remarquables, faisant preuve d’une intelligence de l’esprit mais aussi du cœur,  tant pour informer, faire passer les consignes officielles, dire l’urgence, sensibiliser et organiser les secours. De tous les instants, tant dans la prévention que dans les blessures de l’après,  nos médias ont été,  sans relâche, le relais des sans voix,  voire les confidents des plus désespérés. Dans le monde panique, notre statut de contre-pouvoir, notre fonction sociale et citoyenne,  peuvent déranger, car la vérité aussi peut être triste. Pour avoir montré certaines insuffisances ici et là,  (et permis de ce fait de rapides  corrections, car est l’essentiel), nos confrères ont  été parfois et trop injustement, pris à parti. Rien n’est parfait. Et tout s’apprend même apprendre à apprendre

Nos confrères  le savent.  Dès lors qu’ils dérangent : droit de réponse, procès. Intimidation,  répression parfois, fannkyou,  c’est le lot de la Presse. L’acteur Georges Clooney a ici pleinement raison.  « Ce n’est pas de votre droit de douter de votre gouvernement. C’est un devoir. Ceux qui ne le font pas sont des anti-patriotes. – Notre confrère Bernard Werber a aussi raison : « Ne t’attaque  pas au système. Démode-le !».  Nous ne sommes dans la concurrence avec aucun pouvoir. Ils sont nos partenaires.

L’UJMG fort de ses 65 adhérents de médias publics comme privés exerçant sous tous les différents supports médiatiques,  croit  utile de rappeler aux différents pouvoirs comme aux lecteurs-citoyens et « aux pisses vinaigre »  que la presse a des challenges. Sa première préoccupation, sa survie. Sa première obligation, la vérité. Sa première loyauté, envers le grandir-citoyen. C’est précisément au nom de ce grandir citoyen que nous avions interpelé « jantiman » les autorités préfectorales répondant favorablement à notre requête, pour que le  président de l’UJMG  puisse  désigner au moins deux journalistes guadeloupéens  (Jean Claude RODES du Progrès Social, Thierry Fundéré de RCI) pour accompagner le président Macron lors de sa visite à Saint-Martin. Il y va de soi  que  ce caractère inédit de la mutualisation préconisé par l’UJMG, inaugure d’autres rapports, en tous cas plus intelligents, respectueux et surtout efficaces, entre les membres de la profession, mais aussi avec nos partenaires institutionnels. Il y va de soi, que  les commentaires, observations et photos, ont été partagés avec tous nos adhérents et non adhérents.

Au moment où le  secrétaire de l’Union de la Presse francophonel, section caraïbe, Jean Claude RODES s’active à conduire après Madagascar, une délégation à Conakry (Guinée), pour le congrès de l’UPF, réjouissons-nous avec nos partenaires, que notre  Maison de la Presse qui sera au plus vite inaugurée, puisse donner encore plus de noblesse, de responsabilité, d’efficacité, à  nos médias.

Le  devoir de bien informer est un impératif éthique, un  niveau d’exigence qui honore une démocratie et ses citoyens. Nou péké démod !

DURIZOT JOCELYN  (Président de l’UJMG – Doyen  des rédacteurs en chef de la Guadeloupe – Membre du comité international de l’UPF).

 

 

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