
Les maires ont enchaîné les crises au cours de ce mandat et plus de huit sur dix, selon une enquête, jugent leur fonction « usante pour leur santé ». Mais il ne faudrait pas pour autant s’attendre à y avoir de crise des vocations lors des prochaines municipales. Et bien au contraire. Il y va de soi, que la proposition de loi portant création d’un statut de l’élu local, en cours d’examen au Parlement, s’avère cependant indispensable pour soutenir l’engagement dans la vie municipale.
Exercer un mandat local, ce n’est pas de tout repos.
Les principaux concernés le reconnaissent : 83% des 4.900 maires interrogés dans le cadre d’une enquête du CNRS et de Sciences Po estimaient que leur mandat est « usant pour leur santé ». Complexité de la gestion locale, lourdeurs administratives, difficultés à obtenir des subventions… tout cela est facteur de stress. Résultat : près d’un tiers des maires présentaient au premier semestre 2024 des signes d’épuisement, d’après les réponses que 1.700 d’entre eux accordaient à une étude inédite menée par deux chercheurs de l’université de Montpellier. Pour préserver leur santé, certains se sont mis en retrait temporairement. D’autres démissionnent. Et sont victimes de burn -out, et sont contraints d’un burn-out et obligée de rendre leur écharpe.
A noter que , ce sont en moyenne 417 maires qui ont jeté l’éponge chaque année. Mais selon selon un bilan du centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), la santé des maires est loin d’être l’unique cause. Les principales raisons se trouvent en fait du côté des tensions institutionnelles au sein du conseil municipal (avec l’opposition et la majorité).
Mais des maires volontaires à se réengager
Il faut bien l’admettre : le quotidien des premiers magistrats n’est pas rose. Pour autant, un an avant les élections municipales de mars 2026, 42% d’entre eux envisageaient de se représenter, selon une enquête du Cevipof auprès de 5.200 maires. Soit un taux « conforme aux mandats précédents » à la même période. Et en tenant compte des 28% d’indécis, on devrait « peu à peu tendre vers 60% de maires prêts à se réengager », concluait en avril l’auteur de l’étude, Martial Foucault.
Chez nous comme dans l’Hexagone, les électeurs ne s’en plaindront pas, puisque 58% d’entre eux souhaitent que leur maire soit candidat aux prochaines municipales et de surcroît soit réélu à cette occasion, selon un sondage Ipsos pour l’Association des maires de France (AMF). Il est clair cependant que les trois principales attentes des citoyens à l’égard de leur prochain maire sont la sécurité et la tranquillité publique, le développement ou le maintien des services publics de proximité et la préservation de l’environnement.
Osez l’engagement !
En parallèle de ces « avancées législatives » à noter que l’AMF(l’Association des Maires de France ) a décidé de lancer une campagne de communication (« ») destinée à encourager les citoyens à s’investir dans la vie municipale. Diffusée sur les réseaux sociaux et par voie d’affichage, elle sera déclinable avec le logo de la commune. La campagne s’adresse à tous, jeunes et seniors, hommes et femmes… Des femmes que certains élus locaux déclarent craindre de ne pas parvenir à recruter en nombre suffisant sur leurs listes de candidats aux prochaines élections, au grand dam de leurs collègues qui ont soutenu la proposition de loi étendant le scrutin de liste paritaire aux municipales dans ces communes.
Tous aux urnes !
Les prochaines élections sont les élections municipales. Elles auront lieu en mars 2026. Sauf situation particulière, la date précise d’une élection est fixée par le décret de convocation des électeurs. Ce décret est publié dans un délai qui varie selon l’élection concernée. A RETENIR que la date précise doit être communiquée aux électeurs au moins 3 mois à l’avance.