Histoire d’Agoyam pour noël .

Le terme « Noël » apparaît pour la première fois au XIIe siècle. Il tire son étymologie du latin natalis dies, signifiant « jour de naissance ». Nous pouvons dire que Noël s’installe dans nos cultures judéo-chrétiennes pour symboliser la naissance du Christ il y a plus de deux millénaires.

Aujourd’hui, au XXIe siècle, où chacun peut user de sa raison, lire et se renseigner, rien ne peut rester caché. Tout finit par être révélé, et le XXe siècle, à bien des égards, fut celui des grandes révélations.

La tragédie de l’histoire occidentale, dont nous avons aussi hérité en Guadeloupe, est que trop souvent, tout semble commencer par la guerre. Sans vouloir blesser quiconque, on utilise l’expression « tête de Turc » pour désigner la personne dont on se moque. Cette moquerie était, dit-on, due au fameux turban que les Turcs aimaient porter, et qui paraissait bien dérisoire aux Occidentaux préférant chapeaux et casques.

L’Occident a toujours été curieux de connaître d’autres cultures, mais à l’époque, cette curiosité n’était pas bienveillante. On exhibait dans des foires tout ce qui était différent de leur culture, appelant cela de l’exotisme. Ces foires étaient ce que les réseaux sociaux sont aujourd’hui, mais les gens étaient bien plus ignorants. La « tête de Turc » désignait aussi la personne que l’on décidait de faire souffrir.

Mais revenons à Noël. Les Juifs étaient les « têtes de Turc » de l’époque, perçus comme rebelles avec leur idée monothéiste. D’autant plus qu’à cette période, les puissants étaient les Romains. Qui dit puissance dit prélever des impôts aux plus pauvres. C’est toujours la même folle histoire du monde, mais présentée sous d’autres papiers cadeaux.

 (Les cadeaux font tellement de bien, Noël oblige ! Ho ho ho  ho!)

Pendant ce temps, une guerre silencieuse couve entre les Juifs et les Romains. Les Juifs, bien moins puissants, sont persécutés, mais ils ont un Dieu, unique. Ils y croient, et cette foi leur donne la force de supporter la puissance des grands.

Puis vint le temps d’une révolution. Un enfant naît ; personne ne connaît vraiment la date exacte. Toujours est-il que cet enfant, en grandissant, s’avère être un rebelle, aussi bien pour les puissants Romains que pour les puissants Juifs, car il va pour toujours changer la donne de la croyance monothéiste. Il se dit Fils de Dieu. Cela divise les Juifs à tout jamais et rassemble d’autres cultures, faisant tomber tous les autres dieux de l’Occident.

Lorsqu’une révolution se met en place, c’est comme un tremblement de terre. On ne peut rien faire d’autre que se protéger et réaménager, en sachant qu’il y aura des répliques. Si le tremblement de terre a été violent, il faut repenser le tout. Constantin repense le tout et demande l’arrêt de la persécution des Chrétiens. Mais c’est Théodose qui déclarera l’acceptation de la culture chrétienne.

Alors, de nos jours, personne ne sait vraiment quand le Christ est né.  Il y en a même qui ne crois pas à tout cela. Vive la liberté de penser !

Au fond, peu importe, puisque c’est en décembre qu’il fait froid, une époque où le soleil se couche tôt, où la mort, avec sa faux, fauche tant de gens. Le froid amène toutes sortes de maladies, et dans les terres hostiles de l’Europe, il n’y a pas grand-chose qui pousse.

Les nuits paraissent longues ; il faut de la lumière, des fêtes pour donner de l’espoir au lendemain.

 À l’époque, pas de pharmacies pour acheter des sirops contre les rhumes, pas d’antibiotiques pour stopper des maladies agressives. La mort guettait. La nature et ses grandes forêts hantaient les esprits, les enfants rêvaient de méchants loups jaillissant des bois pour les dévorer. Des croyances les plus horribles empêchaient les braves gens de fermer leurs yeux la nuit.

 En ces temps sombres, le petit Jésus arrivait à point nommé. La lumière fût, les monstres balayés pour un peu d’espoir car les hivers peuvent être bien longs.

Finalement, peu importe quand il est né. Cela permet de rassembler la famille, les amis.

Les supermarchés réalisent un chiffre d’affaires qui leur permet de bien boucler l’année. Les enfants attendent des cadeaux, et d’un coin à l’autre du globe, l’Occident le fête à sa manière.

Hohoho, il est né le divin enfant, pendant que Michaud veillait dans sa chaumière et que Joseph, si fidèle, partait à la recherche d’un hébergement.

Les tambours sonnent en Guadeloupe,  pour chasser les mauvais esprits. Les voisins se rassemblent il n’y a plus d’ennemis que des amis, le temps d’une nuit. La cuisine sent bon, les chants, cantiques vibrent dans la nuit, le bèlè recommémore une année passée. Les guadeloupéens qui fêtent noël de manière traditionnelle, ouvrent leurs portes aux musiciens courageux qui portent leurs tambours jusqu’au lendemain de maison en maison chantant, célébrant noël. L’hospitalité dans certaines régions comme Monchy à Bouillante, démontre que la culture se transmets de génération en génération

Peu importe ses croyances noël reste un temps de partage, un temps en famille, un temps d’intériorisation ou d’extériorisation pour les fêtards. Un temps d’hivernage, ça c’est noël.

Sur cela Agoyam vous souhaitent un joyeux décembre, un joyeux noël, de bonnes respirations, de bonnes inspirations et vous dit merci d’avoir lu ses chroniques du mieux vivre ensemble, mieux vivre avec soi-même. On se retrouve l’année prochaine pour d’autres articles. A Bon entendeur salut !

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