Lundi 21 mars 2011, selon les informations de l’IRSN (Institut de radio protection et de sûreté nucléaire), des masses d’air faiblement contaminées qui résultent des réacteurs nucléaires accidentés de la centrale de Fukushima se déplacent, tout en se diluant, dans les courants atmosphériques de l’hémisphère nord.
Les modélisations par informatique réalisées par l’IRSN et Météo-France montrent que des masses d’air légèrement contaminées devraient atteindre l’ensemble de l’hémisphère nord, dont les Antilles dès aujourd’hui.
Ces concentrations en particules seront d’un niveau extrêmement bas, à tel point qu’elles pourraient ne pas être détectées par les balises d’alerte du réseau Téléray de l’IRSN. Les niveaux de concentration les plus élevés attendus seraient de l’ordre de 1000 à 10000 fois moins que ceux qui avaient été mesurés en métropole le 1er mai 1986 après l’accident de Tchernobyl.
D’ailleurs, la balise d’alerte de l’IRSN placée en Guadeloupe montre une concentration habituelle : 61 nanoSievert par heure pour une moyenne 2010 de 60 nanoSievert, à plus ou moins 30 %. Pour mémoire, un nanoSievert est un million de fois plus faible que la dose jugée dangereuse.
L’IRSN partage l’avis de l’agence de l’environnement des Etats-Unis qui estime que ces concentrations seront sans conséquence sanitaire et environnementale. Dans ce contexte les autorités sanitaires rappellent qu’il n’y a pas lieu de prescrire ou de délivrer de l’iode ou des compléments alimentaires en contenant. La prise d’iode stable à titre de précaution, avant le passage des masses d’air contaminées est inutile et déconseillée.