Faire l’autruche pour oublier le COVID ne le fait pas disparaître…

Le virus est têtu. La grogne des humains le laisse indifférent. Faire l’autruche ne le fera pas disparaître. Et ce n’est pas non plus en perdant de vue l’intérêt de la vaccination pour la population en général et pour les soignants en particulier qu’on le vaincra.

Le rebond constaté en semaine 42 n’a pas, hélas, été une exception fugace dans un contexte d’amélioration durable. Tout au contraire, le rebond s’est confirmé en S46.

Entre le 14 et le 20 novembre, 436 nouveaux cas ont été détectés ; il y en avait eu 368 en S45, ce qui représente une augmentation de près de 20% en une seule semaine.

Le taux d’incidence (TI) pour 100 000 habitants s’établit à 115,4 ; pour rappel, il était de 97,6 en S45, de 110,1 en S42 et de 76,9 en S41.

Le taux de positivité des tests, 15,9%, a augmenté de plus de 20%.

Enfin, le facteur de reproduction dit « R effectif », qui indique  combien une personne atteinte de COVID en contamine d’autres est repassé légèrement au-dessus de 1 (1,01 très exactement).

Ces chiffres ne sont pas réjouissants et doivent inciter à la prudence.

Quid des nouvelles hospitalisations ? Le nombre de malades ayant été hospitalisés pour cause de COVID durant la  S46 s’élève à 11 ; il était de 4 en S45, de 19 en S42 et de 8 en S38. En service de réanimation/soins critiques, on compte 2 entrées ; il n’y en avait eu qu’1 en S45. Si la situation a évolué défavorablement entre la S45 et la S46, elle reste globalement assez stable au cours des deux derniers mois. Au 22 novembre, le nombre des patients COVID hospitalisés en médecine conventionnelle  s’élève à 11 ; ce nombre était de 18  au 25 octobre et de 15 au 27 septembre.  Les malades traités en réanimation sont au 22 novembre au nombre de 36, soit tout de même 5 de plus qu’au 25 octobre. Le nombre des malades sous oxygène à domicile a légèrement diminué en un mois : 35 au 22 novembre, au lieu de 39 au 25 octobre et 43 au 27 septembre.

Si aucun décès de malades de COVID n’a été enregistré dans les établissements de soins en S 46 et en S45, 93 l’ont été entre le 1er mars et le 13 novembre 2022. La liste pourrait bien s’allonger d’ici la fin de l’année…

La vaccination n’est pas la panacée mais elle permet d’éviter les formes graves et c’est primordial  dans une région où des facteurs de co-morbidité exposent à ces formes une fraction non négligeable de la population. Je le redis : avoir des réticences à la vaccination peut se comprendre mais refuser la vaccination est irrationnel et irresponsable. Le pourcentage de la population de 12 ans et plus qui a reçu la 1ère dose de vaccin est passé de 46,19% en S42 à 46,20% en S46. Une avancée à pas de tortue !. Quant au taux des personnes de 12 ans et plus ayant reçu la 2éme et la 3ème dose, ils sont respectivement passés dans le même temps de 44,09 à 44,10% et 26,73% à 26,77%. Quel gâchis !

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Derniers actualités

Retour en haut