Le choix d’une femme à Matignon.

Le chef de l’État , Emmanuel MACRON a nommé Élisabeth Borne à Matignon. Deuxième femme nommée à ce poste.

Élisabeth Borne, nommée Première ministre le 16 mai 2022.

Mais avant de délivrer son discours de politique générale devant le Parlement et de solliciter ainsi sa confiance, Élisabeth Borne devra remporter les élections législatives et gagner la 6e circonscription du Calvados (Vire-Evrecy-Condé) aux élections législatives des 12 et 19 juin.

 

Plus de sanctuaire pour la perpétuation de la suprématie masculine.  La loi salique semble être  définitivement enterrée en France .

Pour rappel, la loi salique est un code de droit pénal datant des Francs Saliens, et une règle successorale forgée au cours du XVe siècle, selon laquelle les femmes ne peuvent, en France, ni hériter ni transmettre la Couronne. Donc n’exercer aucun pouvoir politique! Alors contrairement en   France,  sous d’autres cieux, en Europe du nord,  en  Afrique, dans la Caraïbe, en Amérique latine, en  Asie, beaucoup de femmes et même chez nous, sans trop de difficultés, le beau sexe,  accèdent aux plus hautes marches de la décision politique !  Il n’y a pas que les noirs en France,  qui ont un problème avec la domination sans partage du mâle blanc en politique.  Feu Gaston Monnerville et Marine  Le PEN le savent. 

C’est donc 31 ans  après la nomination d’Édith Cresson à Matignon par François Mitterrand , qu’ Emmanuel Macron a  fait de nouveau, le choix d’une femme en nommant , ce 16 mai 2022  Élisabeth Borne 61 ans, pour le poste de Première ministre.

Fin donc du suspense. Trois semaines après sa réélection, le président de la république réélu, Emmanuel Macron a choisi sa Première ministre,   une personnalité pourvue d’une forte expérience ministérielle,  une haute fonctionnaire parfaitement rompue aux arcanes de l’appareil d’État pour succéder à Jean Castex. Avec un point  d’ancrage : la planification écologique, la justice sociale et l’égalité des chances.

Ancienne ministre des Transports, de la Transition écologique et solidaire, puis du Travail, Élisabeth Borne paraît bien armée pour traiter le sujet urgent du moment : le pouvoir d’achat. La politique menée dans ce domaine sera bâtie autour de mesures ayant trait à l’énergie. Mais la résolution des problèmes de pouvoir d’achat dépendra aussi des négociations sociales entre patronat et syndicats sur une éventuelle augmentation des salaires.

Élisabeth Borne devra mettre en place la planification écologique voulue par le candidat Macron et assurer sa mise en musique administrative. La nouvelle cheffe du gouvernement devrait pouvoir s’appuyer sur 2 ministres chargés spécifiquement de cette politique : l’un chargé de la planification énergétique l’autre de la planification écologie territoriale. Une réforme très importante pour des administrations réorganisées pour rappel en 2007 sous la férule de Jean-Louis Borloo, qui n’avait pas été « très » entendu.

Outre l’avantage d’être une femme, cette ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal a également le mérite d’appartenir à l’aile gauche de la macronie, un atout à l’heure où s’annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par « la mère des batailles » sur les retraites. Pour mener ces réformes tant attendues , l’expérience qu’a Élisabeth Borne de l’administration lui sera précieuse. Cette ingénieure générale des Ponts, des eaux et des forêts de 61 ans formée sur les bancs de Polytechnique a servi comme sous-directrice des chemins de fer à la direction des transports terrestres du ministère de l’Équipement, du Logement des Transports et du Tourisme en 1996, puis comme directrice de la stratégie de la SNCF en 2002, directrice de l’urbanisme de la ville de Paris en 2009, et préfète de la région Poitou-Charentes en 2013. Elle a ensuite dirigé le cabinet de Ségolène Royal dans le gouvernement Valls. Époque où elle a côtoyé le duo Macron-Kohler (Alexis Kohler, aujourd’hui secrétaire général de l’Élysée), alors à la tête du ministère de l’Économie.  

À Matignon, elle aura à changer  donc de dimension et devra faire vivre un collectif de ministres. La marche est haute car elle  devra aussi s’accommoder d’un Président adepte pour les observateurs du micromanagement

 Mais faut – il qu’en tant que chef de la majorité pour barrer la route à Mélenchon « auto proclamé »  1er ministre », que son parti « RENAISSANCE » l’emporte aux législatives. Mais aussi  qu’elle  soit d’abord élue au Parlement comme la nouvelle député dans cette  circonscription d’Alain Tourret, un ancien PRG en place depuis 2012, réélu en 2017 sous la bannière LREM. Une victoire qui  lui semble acquise car Alain Tourret quitte la scène parlementaire. Mais en politique « quien sabe » qui sait ?

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